Tchad et son système de santé


Le Tchad est peuplé par 9 millions d’habitants sur plus de deux fois la superficie de la France. Le Tchad s’étend au sud du tropique du Cancer sur 1700 kilomètres, des massifs sahariens du Nord aux paysages de savane du Sud, entrecoupés par le fleuve Chari et son affluent le Logone qui se rejoignent à N’Djamena pour se jeter dans le lac Tchad.
Le Tchad est le cinquième pays le plus pauvre de la planète avec un revenu annuel par habitant de l’ordre de 200 dollars. Enclavé, sans accès à la mer, le Tchad n’a pratiquement pas d’infrastructure routière, une économie peu diversifiée, essentiellement agricole et grevée par le coût des transports. Le Tchad peut toutefois espérer améliorer sa situation économique s’il sait profiter des ressources en pétrole découvertes au sud du pays, pétrole distribué par l’oléoduc Tchad-Cameroun depuis octobre 2003. Le projet est soutenu par la banque mondiale…

Le système de santé s’inspire des visions de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), qui tend à rendre accessible à tous des soins de santé primaire.
Le but est loin d’être atteint malgré une organisation qui maille le territoire, avec 51 districts sanitaires, les besoins ne sont pas satisfaits. Les infrastructures (hôpitaux, centres de santé) sont vétustes, sous équipées, trop peu nombreuses. Les ressources humaines sont également insuffisantes (1 médecin pour 32000 habitants, soit environ 100 fois moins qu’en France, 1 infirmier pour 8500 et 1 sage-femme pour 7000 femmes en âge de procréer ). Le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans est proche de 20% et l’espérance de vie à la naissance voisine de 50 ans.